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Psychose. SymptĂ´mes

Physiologie

Au cours du siècle dernier, le terme de psychose, regroupait toutes les atteintes cérébrales comme, entre autres, les démences . ou les intoxications à l’alcool, qui étaient particulièrement graves (on se souvient des empoisonnements par l’absinthe).

Peu à peu, le terme de psychose a été écarté de ce fourre-tout des maladies mentales regroupant les atteintes graves du psychisme.

Aujourd’hui, il correspond aux maladies mentales, ne s’accompagnant pas de lésions cérébrales évidentes (c’est-à-dire d’un fonctionnement défectueux du système nerveux), mais plutôt d’une modification de la perception des faits quotidiens.

La notion psychiatrique de psychose, n’a rien avoir le sens commun du terme, qui correspond en quelque sorte, à la peur d’événements (comme la psychose de la guerre).

La psychose dans son acception psychiatrique, équivaut à la notion familière de folie.

La psychose, c’est aussi des symptômes psychologiques tels que les bouffées délirantes (accès de délires qui surviennent et disparaissent brusquement).

Physiopathologie

La paraphrénie. la schizophrénie (voir plus loin), exemples de psychose qui apparaissent le plus souvent sous forme de délires chroniques paranoïdes, et la psychose maniacodépressive font partie de la famille des psychoses.

  • La paraphrĂ©nie est une psychose qui se caractĂ©rise par un dĂ©lire imaginatif chronique. ne s’accompagnant pas de trouble des fonctions mentales. Le dĂ©lire peut se dĂ©finir comme le fait de capter les perceptions provenant de l’extĂ©rieur anormalement, en dĂ©sordre, en percevant les choses telles qu’elles ne sont pas en rĂ©alitĂ©. On dit alors que les facultĂ©s intellectuelles de l’individu atteint, sont caractĂ©risĂ©es par une perception erronĂ©e de la rĂ©alitĂ©. D’autre part, ce dĂ©lire s’organise toujours autour du mĂŞme thème (de la grandeur. de la persĂ©cution. de la mĂ©lancolie. du mysticisme ). Ce dĂ©lire est qualifiĂ© d’imaginatif, c’est-Ă -dire crĂ©atif, non pas au sens constructif du terme mais plutĂ´t malsain, voire nocif. L’imagination maladive du paraphrène, est dĂ©bordante et le plus souvent, il lui est impossible de diffĂ©rencier l'imaginaire du rĂ©el. En rĂ©sumĂ©, un sujet qui souffre de paraphrĂ©nie semble vivre dans deux mondes diffĂ©rents. D’un cĂ´tĂ©, le monde tel que nous le connaissons, et de l’autre celui du dĂ©lire dans lequel il se situe. D’autre part, il ne cesse d’enrichir ce dĂ©lire grâce Ă  son imagination. ​ On distingue 2 types de paraphrĂ©nies.
    • La paraphrĂ©niesystĂ©matique oĂą le malade se voit au centre de son dĂ©lire
    • La paraphrĂ©nie fantasmatique et confabulante. dans laquelle la rĂ©alitĂ© est vĂ©cue de façon purement imaginaire (Ă  la manière des enfants, chez qui elle est très frĂ©quente et normale). Cet Ă©garement, mieux perçu par l’entourage mĂ©dical que par le milieu familial, donne l’impression au malade paraphrène, d’assister Ă  un film ou de vivre dans un conte merveilleux. Cette maladie n’empĂŞche pas d’avoir une vie normale, et son traitement repose sur celui de ses accès dĂ©lirants.
  • La paranoĂŻa fait partie des psychoses qui se caractĂ©risent par un dĂ©lire systĂ©matisĂ©, ne s’accompagnant pas de diminution des capacitĂ©s intellectuelles. Elle se caractĂ©rise par.
    • La surestimation du Moi (orgueil et mĂ©galomanie).
    • Des erreurs de jugement liĂ©es Ă  un raisonnement logique sur des bases fausses reposant sur des a-priori purement subjectifs.
    • Une rigiditĂ© psychique .
    • Une mĂ©fiance allant jusqu’au dĂ©lire de persĂ©cution (la mal vient toujours de l’Autre).
    • Le dogmatisme (attitude intellectuelle affirmant des idĂ©es sans les discuter).
    • Le paranoĂŻaque finit par s’enfermer dans un cercle vicieux persĂ©cutĂ© -persĂ©cuteur. Son credo consiste Ă  convertir les autres Ă  ses propres idĂ©es. Le traitement du paranoĂŻaque nĂ©cessite gĂ©nĂ©ralement l’hospitalisation, et parfois mĂŞme l’internement du malade. Les autoritĂ©s mĂ©dicales sont souvent obligĂ©es d’intervenir avec rĂ©solution et de dĂ©cider un placement d’office. Les mĂ©dicaments employĂ©s, sont les neuroleptiques (voir plus loin), et parfois la psychothĂ©rapie Ă  la recherche de contenus Ă©motionnels apparaissant Ă  travers le dĂ©lire.
  • La schizophrĂ©nie . l e terme proprement dit a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par Eugen Bleuler, et a remplacĂ© celui de dĂ©mence prĂ©coce. Une des caractĂ©ristiques de la schizophrĂ©nie est qu’elle touche le plus souvent l’adolescent, ou l’adulte avant l’âge de 40 ans environ. Elle se caractĂ©rise par.
    • Des hallucinations . la personne a l’intime conviction que ce qu’elle perçoit correspond Ă  la rĂ©alitĂ© alors que rien ne justifie sa sensation. L’hallucination peut ĂŞtre visuelle ou auditive).
    • Un dĂ©lire (perception erronĂ©e de la rĂ©alitĂ©).
    • Une dĂ©sorganisation de la pensĂ©e et du comportement.
    • La catatonie . qui se caractĂ©rise par une inertie, s’accompagnant d'une absence d'activitĂ© et de pensĂ©e.
    • Comme toutes les psychoses, la schizophrĂ©nie est un trouble mental, caractĂ©risĂ© par une dĂ©sorganisation de la personnalitĂ©. Ce qui la caractĂ©rise, c’est la dissociation des fonctions psychiques et mentales. accompagnĂ©e d’une perte de contact avec la rĂ©alitĂ©, et d’un repli sur soi.
  • Il existe plusieurs sortes de schizophrĂ©nie.
    • La schizophrĂ©nie simple associe une bizarrerie du comportement avec une marginalitĂ©.
    • La schizophrĂ©nie paranoĂŻaque comporte des peurs insolites, le malade revenant toujours sur les mĂŞmes thèmes (peurs de certains gestes, de certaines couleurs, voire de certains sons). D’autre part, il ressent l’impression d’être une marionnette, et de se faire manipuler par l’extĂ©rieur, par une puissance surnaturelle contre laquelle il ne peut lutter. ​ Les causes mĂŞmes de la schizophrĂ©nie sont complexes et controversĂ©es. Les chercheurs avancent une perturbation de la relation entre la mère et l’enfant, un blocage mental qui semble ĂŞtre la règle dans les familles Ă  schizophrènes, dans lesquelles la communication est particulièrement perturbĂ©e, voire impossible. Les Ă©tudes qui ont Ă©tĂ© faites chez les vrais jumeaux dans des familles d’adoption, montrent que la schizophrĂ©nie Ă  une composante gĂ©nĂ©tique importante. L’utilisation de produits hallucinogènes comme le LSD peut favoriser la survenue de troubles psychotiques. Plus rĂ©cemment a Ă©tĂ© avancĂ©e la thĂ©orie des neurotransmetteurs . et des neuropeptides (molĂ©cules utilisĂ©es par le cerveau pour permettre le passage de l’influx nerveux, et donc l’activation de l’idĂ©ation. qui est le processus de la formation des idĂ©es). Cette thĂ©orie est basĂ©e sur l’efficacitĂ© de certains neuroleptiques, dont le mode d’action consiste Ă  bloquer la dopamine (qui est un neurotransmetteur utilisĂ© par le cerveau). On sait que la dopamine mĂ©solimbique (c’est-Ă -dire situĂ©e dans une partie du cerveau dĂ©volue Ă  l'affectivitĂ©), joue un rĂ´le important dans les phĂ©nomènes d’attention et de filtration des stimuli (Ă©lĂ©ments susceptibles de provoquer une rĂ©action). Quand le système de filtration des stimuli extĂ©rieurs, est dĂ©faillant on observe une chute des capacitĂ©s de traitement de l’information d’un individu. Les sujets sont noyĂ©s dans les informations qu’il captent, ce qui entraĂ®ne une fragmentation de leurs pensĂ©es, et des troubles de celle-ci. Tous les suivis thĂ©rapeutiques effectuĂ©s jusqu’à prĂ©sent, montrent qu’environ 50 Ă  60 % des malades schizophrènes peuvent ĂŞtre intĂ©grĂ©s socialement, et que la moitiĂ© de ceux-ci sont insĂ©rĂ©s professionnellement. Environ 30 % des schizophrènes sont sĂ©rieusement et durablement handicapĂ©s, et 10 % sont hospitalisĂ©s de façon chronique. L’utilisation des neuroleptiques, a complètement bouleversĂ© cette maladie. Malheureusement ces mĂ©dicaments prĂ©sentent des effets secondaires importants qui nĂ©cessitent quelques prĂ©cautions d’usage.
  • La psychosemaniacodĂ©pressive porte Ă©galement le nom de psychose circulaire, ou psychose pĂ©riodique. Cette affection cyclique se caractĂ©rise par des accès d’excitation mentale (appelĂ©s manies), qui alternent avec des accès de dĂ©pression (appelĂ©s mĂ©lancolie). Habituellement, le malade retrouve son Ă©tat normal entre les accès. On distingue.
    • La psychosebipolaire constituĂ©e d’une alternance d’accès maniaques et d’accès mĂ©lancoliques.
    • La psychoseunipolaire qui est une succession d’accès du mĂŞme type, habituellement dĂ©pressifs. Il existe ici aussi une prĂ©disposition gĂ©nĂ©tique.
  • La crise de manie se traduit par une fuite des idĂ©es s’accompagnant d’une incohĂ©rence de celles-ci. Cette crise d’euphorie peut aboutir Ă  l’extravagance la plus totale. Le patient se trouve en Ă©tat d’excitation extrĂŞme, pendant lequel il est très dĂ©sinhibĂ©. par exemple, il est capable de dĂ©chirer ses vĂŞtements, de hurler, de faire des achats inutiles, et extrĂŞmement onĂ©reux. Habituellement, ces crises s’accompagnent de ce que l’on appelle une logorrhĂ©e (le patient se met Ă  parler de façon continue et intarissable). Le discours contient des jeux de mots et des obscĂ©nitĂ©s. GĂ©nĂ©ralement, le tout est accompagnĂ© d’insomnie.
  • La crise de mĂ©lancolie . quant Ă  elle, correspond Ă  une dĂ©pression profonde, qui se caractĂ©rise par une tristesse permanente sans relation avec les circonstances extĂ©rieures. Le malade ressent des sensations internes de malaise, et une angoisse assez intense. Il existe parfois un dĂ©lire s’accompagnant de culpabilitĂ©, et d’un refus d’alimentation assez frĂ©quent. Le danger le plus grave de ces Ă©pisodes est le suicide. Ceci nĂ©cessite une surveillance Ă©troite et attentive. La crise de mĂ©lancolie, d’autre part, s’accompagne de ce que l’on appelle une inhibition intellectuelle avec manque de concentration et fabrication d’idĂ©es lente. Les gestes sont ralentis, l’indĂ©cision est habituelle, avec un sentiment d’impuissance et une absence de volontĂ© ( aboulie ). Le traitement, autant dans la crise de manie que dans la crise de mĂ©lancolie, nĂ©cessite une hospitalisation. surtout dans les formes graves (gĂ©nĂ©ralement contre l’avis du malade). L’utilisation de certains antidĂ©presseurs de la famille de l’Amitriptyline ou Imipramine, ainsi que de ses dĂ©rivĂ©s sont souvent efficaces. Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (appelĂ©es IMAO ) restent d’un maniement assez dĂ©licat. Certains ont proposĂ© l’électrochoc (appelĂ© Ă©galement sismothĂ©rapie ) sous anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale, et avec prise de curare. Ces techniques sont rĂ©servĂ©es aux formes anxieuses, ou dĂ©lirantes, avec risque de suicide, ou en cas d’échec des mĂ©dicaments antidĂ©presseurs.